Les dernières recherches scientifiques en neuro-imagerie et neuropsychologie nous ont révélé la dimension biologique des psycho-traumatismes émotionnels précoces. Un accompagnement uniquement psychique ou un traitement uniquement physiologique s’avère souvent incomplet et on peut attendre des années avant d’avoir des résultats concrets.
Un psycho-traumatisme est une information non-supportée par la capacité cognitive d’une personne. La psyché au moment T n’a pas pu l’intégrer ni l’élaborer par sa conscience. C’est un choc non-amorti psychiquement qui vient se loger physiquement dans le corps (« celui qui n’oublie rien » comme l’a déjà dit le fameux psychotraumatologue Bessel Van Der Kolk). Ce choc implique, au fil des années, des dysfonctionnements importants des circuits émotionnels et de la mémoire, visibles sur des IRM.
Le parcours physiologique de cette information commence par les amygdales sous forme d’une alerte et finit dans l'hippocampe sous forme d’une mémoire traumatique toujours accompagnée par son propre "déclencheur". Entre temps, cette information a initié des circuits neuronaux et des sécrétions hormonales à la hauteur de son intensité et surtout en fonction de l’état cognitif de la personne au moment de l’évènement.